Plusieurs villages des régions de Thiès et de Louga viennent d’être dotés de systèmes autonomes d’assainissement. Ceci, dans le cadre de la composante assainissement du Programme eau potable et assainissement du millénaire (PEPAM). Ainsi, plus de 10 000 ouvrages ont été déjà réalisés grâce au soutien financier du gouvernement Luxembourgeois.

Dans le cadre de ce projet, il s’agit, selon le directeur du Crepa Sénégal, Ndiogou Niang: « d’augmenter durablement l’accès à l’assainissement dans les zones rurales du Sénégal. Ce, en vue d’améliorer les conditions de vie et de santé des populations ». Ici, les ouvrages sont constitués de latrines à double fosse ventilée, de toilettes à chasse manuelle (TCM), de lavoirs puisards, de douches, de latrines scolaires à 4 postes et de lave-mains à moindre coût pour les bénéficiaires.

Ainsi, 10.480 ouvrages ont été réalisés sur un total de 11.662 demandes enregistrées pour une population desservie de 30 850 personnes. Les prototypes de ces systèmes d’assainissement autonomes nous les avons visités, mercredi 22 décembre 2010, dans les villages de Kouré Ndiawar (Cr de Mérina Dakhar) et Keur Mor (Cr de Fandène) en compagnie du directeur général du Centre régional pour l’eau potable et l’assainissement à faible coût (CREPA), Idrissa Doucouré. Ce comité inter-états qui regroupe 17 pays africains et qui a son siège à Ouagadougou au Burkina Faso, sa représentation à Dakar a été coptée pour la mise en œuvre de cette composante assainissement dans le cadre du Pepam, retenu par le gouvernement Sénégalais comme moyen opératoire pour l’atteinte des Objectifs du millénaire pour le développement (OMD).

A Kouré Ndiawar comme à Keur Mor, les populations avaient l’habitude d’aller aux alentours de leurs habitations pour satisfaire leurs besoins en excréta sans se soucier des conséquences négatives sur le bien-être d’une bonne partie de la population qui peuvent en découler. L’étude réalisée par le Crepa démontre que l’assainissement écologique peut être défini comme un système pour collecter, traiter et réutiliser les excrétas humains de manière simple et pas chère pour améliorer la santé, les rendements agricoles et l’environnement.

C’est dans ce cadre que plusieurs ouvrages autonomes ont été réalisés dans différents villages où les populations ont fini de s’approprier le projet qui, à leurs yeux, est d’une importance non négligeable. A Kouré Ndiawar, polarisé par le forage de Mérina Dakhar, à 9km de Ngaye Mékhé, le nombre de population est estimé à 200 habitants. 59 ouvrages ont été déjà réalisés sur 78 demandes enregistrées. Le chef de village Samba Thiam se dit satisfait de cette initiative qui est venue changer leur comportement. Tout comme à Keur Mor, les habitants ont réalisé d’importantes productions dans le maraichage en utilisant le système Ecosan mis en œuvre dans le but de créer une circulation durable des nutriments, entre l’homme et la plante et d’éviter que les pathogènes et les nutriments dans les excrétas humains polluent les rivières, lacs et nappes phréatiques. Le village compte 1200 habitants répartis dans 61 concessions pour 31 latrines déjà construites.

Le directeur général de Crepa, Idrissa Doucouré, s’est réjoui des résultats déjà enregistrés à mis parcours pour cette nouvelle approche qui devrait s’étendre jusqu’en 2012.

Source: http://www.sendeveloppementlocal.com