Plusieurs communes de la région Sava (Madagascar) se mobilisent pour financer des études sur la construction de centrales hydroélectriques.
 
Les habitants de plusieurs communes situées dans trois districts de la région Sava (Sambava-Antalaha-Vohémar-Andapa) se sont mobilisés pour financer entièrement des études techniques pour la construction de petites centrales hydroélectriques. Eloignés de plusieurs kilomètres des grandes villes, ils habitent dans de petits villages, voire des hameaux. C’est pourquoi ils ont décidé de ne plus compter sur le seul État et la seule Jirama pour avoir du courant électrique.

Les études confiées aux chercheurs du Centre national des recherches industrielles et techniques (CNRIT) sont à l’heure actuelle terminées. Les centrales n’attendent plus que la concrétisation des intentions des bailleurs de fonds nationaux, internationaux et privés pour être réalisés. « La démarche est vraiment unique car l’initiative vient entièrement de la base. La mobilisation des habitants a été exceptionnelle car ils veulent bénéficier de l’électricité au plus tôt », déclare Joseph Benitsiafantoka, directeur du développement rural de la Sava.

Les chercheurs du CNRIT ont identifié 18 sites qui ont des capacités variant entre 7 kW et 10 MW chacun, selon des calculs faits au plus bas niveau des cours d’eau. Pour pouvoir réaliser au plus vite ces projets, l’idée des chercheurs consiste à lancer d’abord les petites et moyennes centrales qui ne nécessitent pas de gros investissements. Pour amoindrir le coût, ils préconisent également l’utilisation optimale des matériaux locaux comme les poteaux qui serviront à conduire l’électricité jusqu’au village, la main-d’œuvre et même la construction des turbines. « Nous allons appliquer des technologies qui ont déjà fait leurs preuves. Seuls les alternateurs et les fils électriques devront être importés », explique Mamitiana Ramamonjisoa, un des chercheurs du CNRIT.

Vu l’origine du projet, la population pourra s’approprier les futures centrales sans problème. Ce qui minimise fortement les risques de vol ou de vandalisme sur les installations.

Par ailleurs, avec plus d’une quinzaine d’années d’expérience dans ce domaine, le CNRIT peut assurer la fiabilité de ses études techniques. Il ne reste plus que le dernier coup de pouce des autorités de tutelle et des bailleurs de fonds potentiels pour que les maisons des 560 000 personnes concernées par le projet soient éclairées.

Source: www.riaed.net