Les populations des villages de Chengne et de Djemgheu dans la commune de Baham (Ouest Cameroun) peuvent déjà contempler les forages destinés à résorber le déficit en alimentation en eau potable qu’ils vivent au quotidien. L’équipe d’EED, maître d’œuvre de ce projet pour le compte de l’association CODEA (qui elle-même bénéficie d’une convention avec la Mairie de Saint-Germain-au-Mont-D’or/France), a accompagné l’entreprise GEOFOR retenue pour l’exécution de ces ouvrages, à travers des études préalables de faisabilité, le contrôle des travaux et leur conformité avec les attentes du maître d’ouvrage.
Un travail qui n’a cependant pas été exempt de plusieurs difficultés au rang desquelles on peut citer le statut des terrains retenus pour l’implantation des forages ; la municipalité a procédé préalablement à la reconnaissance des parcelles sélectionnées comme étant d’utilité publique. Une procédure qui a été facilitée par l’assentiment des propriétaires. Au titre des difficultés techniques, on peut relever que l’implantation des forages n’a pas été aisée ; les premiers points d’implantation retenus dans les études se sont vite avérés peu prometteurs. D’où un travail supplémentaire de recherche de nappes aquifères correspondant aux besoins actuels des populations et à l’évolution de ces besoins dans le temps et dans l’espace. Il est en effet prévu d’associer prochainement le village voisin Gouegoua au réseau d’adduction en eau potable qui sera construit.
L’équipe de EED s’active par ailleurs dans le montage d’un Dossier d’Appel d’Offres destiné au recrutement de l’entreprise qui sera chargée de la construction dudit réseau d’AEP. EED est également en cours de finalisation de l’étude des schémas organisationnels et d’exploitation de ces ouvrages par la commune de Baham ce, dans le cadre d’un véritable service public local de l’eau à l’échelle des deux villages.
Il faut souligner à titre de rappel que le projet dont il est question est porté par la commune de Baham et bénéficie de plusieurs partenaires financiers dont le gouvernement français (42,53%) et la commune de Baham (23,25%) sont les principaux bailleurs ; à côté d’eux, citons l’Agence de l’Eau Rhône – Méditerranée – Corse, la commune de Saint-Germain-au Mont-d’or (17,04%), les bénéficiaires (12,89%) et l’association CODEA (4,29%).