Une mission camerounaise conduite par le ministre de l’Eau et de l’Énergie, Basile Atangana Kouna, a séjourné du 3 au 6 septembre dernier à Brazzaville, capitale de la République du Congo. Elle s’y est rendue pour poursuivre les discussions avec la partie congolaise sur les modalités de mise en œuvre du projet de construction de la centrale hydro-électrique de Chollet et des lignes électriques associées. Principale conclusion adoptée au terme des travaux, la création d’un comité ad hoc inter-États. Il est composé de sept représentants, dont trois pour chaque pays et un membre du Pool énergétique de l’Afrique centrale (Peac). Cette instance devra assurer le suivi de la réalisation des conclusions des travaux de Brazzaville et fournir aux gouvernements des deux pays, tous les éléments nécessaires à l’adoption d’un cadre de gestion définitif du projet.
En plus de ce comité ad hoc, prévu dans le plan d’action à mettre en œuvre dans les trois prochains mois, figure, entre autres, l’élaboration d’un projet de texte portant organisation et fonctionnement du comité inter-États de pilotage et d’un projet de règlement intérieur. Il est également question de l’élaboration des termes de référence des experts de la direction du projet et la poursuite de la recherche des financements pour la réalisation du projet, en attendant la mise en place de la direction du projet.
Les experts réunis en commission ont passé en revue l’ensemble des éléments du projet, y compris l’état d’avancement de sa préparation au niveau de chaque pays. Les options possibles de structuration des financements pour la réalisation du projet ont également été examinées par les experts, dont l’attention était portée sur les propositions reçues par chacun des États de la part des investisseurs et des partenaires intéressés par le projet. En août dernier, le Cameroun a engagé des discussions à ce sujet avec la Banque africaine de développement (BAD), qui, a son tour, a exprimé son intérêt pour le projet. Côté congolais, des contacts ont été noués avec les sociétés américaines Heico-Sainclair et le groupe Sinohydro. Ce dernier a saisi les ministres de l’Énergie des deux États pour leur proposer de faciliter l’obtention des financements à taux préférentiels auprès de la coopération chinoise avec Eximbank de Chine. Idem pour les Américains, qui, via une lettre de manifestation d’intérêt, pour la réalisation du projet suivant le schéma BOT (Construction-exploitation-transfert). Outre l’interconnexion électrique qui se met en place, le Cameroun et le Congo seront aussi reliés par voie routière, à travers la route Ouesso-Sangmelima en cours de réalisation.
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