Le prochain sommet africain des collectivités locales Africités aura lieu à Dakar (Sénégal) du 4 au 8 décembre 2012. La dernière édition s’est déroulée à Marrakech du 16 au 20 décembre 2009 sur le thème « la réponse des collectivités locales et régionales d’Afrique à la crise globale: promouvoir le développement local durable et l’emploi ». Elle a notamment donné lieu à une déclaration sous la forme d’un appel au renforcement de la coopération entre les collectivités locales et gouvernements locaux d’Afrique. L’événement est organisé tous les trois ans depuis onze ans, les dernières éditions s’étant tenues à Nairobi en 2006, à Yaoundé en 2003, à Windhoek en 2001 et à Abidjan en 1998.
La rencontre de Marrakech a réuni 3 600 participants issus de 72 pays, dont 34 ministres africains. Elle s’est tenue en parallèle du salon international des affaires des villes et régions d’Afrique Citexpo, qui rassemblait 98 exposants de 15 nationalités avec des acteurs économiques et politiques, des représentants de grandes entreprises et de PME, de collectivités locales, d’institutions financières, d’ONG et d’agences de développement internationales et locales.
Lutter contre la corruption et la « fuite des cerveaux »
Lors de la clôture du sommet, le ministre marocain de l’Intérieur Chakib Benmoussa a souligné l’importance du rôle des collectivités dans le développement local et la régionalisation, mais également leur capacité à créer des emplois et à développer le tissu économique des pays. Plus de 70 conventions de partenariat et de jumelage entre les collectivités locales marocaines et d’autres d’Afrique ont été signées à cette occasion.
Dans son discours d’ouverture, l’ancien président du Ghana Jerry Rawlings a fustigé les pratiques de corruption et les « parasites économiques et politiques qui se retrouvent à la tête des pays » en Afrique. Il a souligné que « la décentralisation et l’autonomisation des personnes met les dirigeants en position de devoir rendre des comptes au peuple par opposition à réclamer des comptes de leur part ». De plus, « la décentralisation, si elle est bien mise en œuvre sert de fondement à la régionalisation », qui « permet de réaliser des économies d’échelle, d’avoir un plus fort pouvoir de négociation ».
Par ailleurs, Jerry Rawlings a insisté sur l’importance de freiner le phénomène de « fuite des cerveaux ». L’exemple de la Chine, qui « a rapidement fait usage de la première ressource dont elle disposait, à savoir une main-d’œuvre qualifiée », montre que le potentiel humain permet un fort développement. Pour devenir « un géant sur le plan économique et militaire », la Chine s’est assurée que la majorité de ses ressortissants ayant fait leurs études « en occident et dans les autres économies développées rentreraient dans le pays pour faire usage des connaissances accumulées et en faire partage avec leurs compatriotes ».
Source: Africités, www.africites.org