La Fédération Nationale des Villes Tunisiennes, Cités et Gouvernements Locaux Unis, la Diputación de Barcelone, l’Association Internationale des Maires Francophones et l’Organisation des Villes Arabes ont organisé les 28 et 29 mai 2012 à Tunis, la conférence sur la « décentralisation dans la nouvelle Constitution de la Tunisie : instrument fort pour la démocratie et de développement local ». Cette initiative a bénéficié du soutien du Ministère français des Affaires étrangères, du FIIAP-Goberna (Espagne), de la Commission Méditerranée de CGLU et de Cities Alliance.
Cette conférence a rassemblé des représentants de collectivités locales et de leurs réseaux du monde entier, des représentants du Gouvernement National et de l’Assemblée Nationale Constituante tunisienne mais aussi des experts du monde académique et des bailleurs de fonds.
La séance inaugurale s’est déroulée en présence, notamment, du Président de la Délégation spéciale de la Ville de Tunis et Président de la FNVT, d’un représentant du Ministre de l’Intérieur tunisien, du Président de la Commission « collectivités publiques régionales et locales » de l’Assemblée Nationale Constituante et du Président de Cités et Gouvernements Locaux Unies, l’organisation mondiale des collectivités territoriales.
Les 200 participants ont débattu en séance plénière sur les enjeux de la décentralisation et en ateliers sur l’équilibre à trouver entre décentralisation et déconcentration, le rôle des collectivités locales dans le développement et sur leurs relations avec la société civile.
Les partenaires internationaux présents ont réitéré leur soutien aux collectivités locales et précisé les actions concrètes qu’ils proposent de mettre en œuvre pour appuyer ces acteurs incontournables du développement territorial et de la démocratie locale.
A l’issue des travaux, des recommandations ont été formulées et notamment celles : d’inscrire la décentralisation dans la future Constitution, de définir les niveaux de décentralisation, de mieux répartir les responsabilités et les ressources entre ces différents niveaux et l’État central, de garantir l’autonomie administrative et financière des collectivités locales et de favoriser la participation citoyenne. Il a également été souligné l’importance de prévoir la juridictionnalisation du contrôle des collectivités locales.
Les représentants des autorités locales tunisiennes ont saisi l’opportunité de cette conférence pour lancer un appel aux membres de l’Assemblée Nationale Constituante afin que s’établisse un dialogue direct à propos du processus constitutionnel. Ils souhaitent, en effet, ne pas être laissé à la marge des débats dans cette phase de transition complexe.
Source: http://www.commed-cglu.org