Adopter les statuts et le plan d’action du réseau pour les trois prochaines années. C’est l’objectif majeur des responsables de la quinzaine d’institutions et d’organismes africains de la décentralisation réunis depuis hier à Yaoundé. Au regard de l’enjeu de cette rencontre, et surtout de

l’importance majeure de la décentralisation pour l’Afrique en général et le Cameroun en particulier, Jules Doret NDONGO, le ministre délégué auprès du ministre de l’administration territoriale, chargé des Collectivités Territoriales Décentralisées (CTD), a rappelé que « l’un des facteurs essentiels de sa réussite réside dans la disponibilité des financements nécessaires à sa mise en œuvre, et surtout leur saine et efficace gestion. ». On peut donc comprendre l’importance de cette rencontre qui doit permettre la création d’une plateforme d’échanges et de plaidoyer pour une amélioration des politiques publiques de financement des CTD. Bien plus, pour le Directeur Général du Fonds spécial d’équipement et d’intervention intercommunale (FEICOM) Philippe Camille AKOA, le réseau doit permettre de procéder à un échange d’expériences. Ce qui se fait au Cameroun n’étant pas forcément la même chose au Maroc en matière de collecte et de redistribution des impôts et taxes. Il y a d’ailleurs lieu de relever que ce sont toutes les parties du continent africain qui sont représentées.

A l’ouverture des travaux, le ministre délégué Jules Doret NDONGO n’a d’ailleurs pas caché l’intérêt du Cameroun pour ces assises. « Il est indéniable que le développement des Etats passe par celui des collectivités à la base. » des collectivités dont la mission première est de veiller à l’amélioration du cadre et des conditions de vie des populations. La tâche s’avère donc encore ardue, malgré tous les efforts consentis. D’où l’importance qu’accorde le gouvernement à la tenue de ces travaux. Il faut donc aller vers une véritable mobilisation et une réelle synergie d’actions au plan sous régional, régional et même continental. L’appui des partenaires techniques n’étant pas des moindres. Pour le représentant du gouvernement camerounais, « la mise en place du réseau africain des institutions de financement des collectivités locales participe dès lors de ce souci. ». il a salué la dynamique observée au niveau continental. Il faut relever que les assises de Yaoundé résultent de la tenue dans cette même ville en 2011, d’une rencontre internationale sur le financement des collectivités locales en Afrique. Les travaux se tiennent au moment  où les Etats africains se préparent à l’adoption d’un nouveau programme de développement articulé autour des Objectifs de Développement Durable (ODD) qui seront appelés à remplacer les Objectifs du Millénaire pour le Développement (ODM) dont l’échéance est fixée en 2015. Le réseau en constitution garantit une meilleure prise en compte du rôle et des besoins des collectivités locales dans ce renouveau et la recherche de solutions globales.

Source: Cameroon Tribune