Deux localités ouest africaines, situés au Burkina Faso et au Ghana ont décidé de coopérer afin de trouver une solution au problème de commercialisation de la tomate dont souffrent les producteurs des deux côtés de la frontière.
La Région de l’Upper East au Ghana (Est du pays) et la Province Centre-Sud du Burkina Faso, ont ainsi décidé d’établir un partenariat, rapporte l’Agence Ghanéenne d’information (GNA, publique).
La décision a été prise, par le ministre « régional » ghanéen, Mark Woyongo et le burkinabé Raymond Edouard Ouedraogo, gouverneur de la province centre-sud, d’un commun accord avec les producteurs des deux pays. L’évènement a eu lieu en marge d’un forum organisé à Po (Sud du Burkina Faso) par des associations de la société civile des deux pays sur le commerce et l’intégration régionale, selon la même source.
Jusque là les initiatives en matière de coopération décentralisée en Afrique donnent la priorité aux collectivités locales des pays développés du Nord et se font souvent sur la base d’aides ou de subventions attendues de ces collectivités des pays riches.
La culture de la tomate utilise une « forte main d’œuvre dans les deux pays » et « entre 2008 et 2009 le Ghana a importé 6.562 tonnes de tomate du Burkina Faso », a fait savoir Mark Woyongo cité par l’agence ghanéenne.
Pour les deux parties, unir leurs efforts et leur expérience au sein d’un partenariat constitue le seul moyen d’apporter véritablement une solution au problème de la commercialisation de la tomate.
Pour mieux réussir leur projet, les deux parties ont plaidé en faveur d’une « contribution des chercheurs » pour la fourniture de variétés de tomates plus « adaptées au climat de la savane afin d’assurer des récoltes tout au long de l’année ».
Il ont également réclamé un meilleur accès aux crédits et le respect du principe de « libre circulation » des personnes et des biens, conformément aux règles édictées par la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’ouest (Cedeao), dont les deux pays sont membres.