Encore des centrales hydro-électriques à construire au Cameroun. Deux nouveaux projets dans le secteur sont désormais en route, après la signature, vendredi dernier à Yaoundé, du mémorandum d’entente entre l’Etat du Cameroun et Hydromine, Inc., une société américaine, pour les études détaillées et banquables desdits projets. Les sites sont déjà connus. Il s’agit de Grand Eweng, dans le Littoral (10km à vol d’oiseau du pont de Sagbayeme sur la Sanaga), de Mouséré et Mbakaou dans l’Adamamoua. Une fois opérationnelles, ces structures devraient produire environ 1500 MW d’énergie.
A en croire Peter L. Briger, Chief Executive Officer d’Hydromine, « le projet de Grand Eweng est exceptionnel », en ce sens qu’il permettra de produire 1200 Mégawatts (MW) d’énergie, avec une garantie annuelle de 900 MW, favorisant ainsi l’accroissement de la production nationale d’aluminium tant souhaité et annoncé. « Sachant que l’électricité est un facteur très déterminant dans la production d’aluminium, nous sommes certains que ce sera un bon départ pour un tel projet », a-t-il affirmé. Et une fois cette centrale opérationnelle, on projette une production annuelle d’aluminium de 500 000 tonnes.

Quant au projet logé dans l’Adamaoua, on y prévoit une capacité de 330 MW, avec une garantie de 210 MW par an. Ici, il est question de construire une centrale hydro-électrique à Mousséré, non loin du barrage sur le lac Mbakaou et de renforcer le barrage de Pont rail. Deux barrages qui, comme celui de Lom-Pangar, serviront de réservoir pour le barrage de Song-Loulou, afin de réguler son débit en période d’étiage.
D’une valeur totale d’environ 600 milliards de F, ces deux projets devraient générer, toutes phases comprises près de 10 000 emplois directs et 6000 autres indirects. Après l’étude de pré-faisabilité déjà bouclée, les études de faisabilité sont prévues pour 18 mois. Les projets devraient sortir de terre d’ici 2017-2018. Ce qui a fait dire à Basile Atangana Kouna, ministre de l’Eau et de l’Energie, que le développement du secteur de l’énergie au Cameroun est véritablement en marche.

Source: http://www.cameroon-tribune.cm/