Un contrat de service a été signé mardi pour l’installation d’une centaine de centrales photovoltaïques. Combler le déficit énergétique dont souffre le Cameroun est sans aucun doute un combat de tous les instants. Et chaque jour, un pas est franchi dans cette direction. Mardi, c’est la production de 500 Mégawatts d’énergie qui est officiellement entrée en chantier. Ceci après que Basile Atangana Kouna, ministre de l’Eau et de l’Energie et Jean Youtou Bothe, représentant du groupe Fides Gestion, ont paraphé le contrat de service, pour le Projet centrales photovoltaïques Cameroun 2020.

Il s’agit d’un projet de construction et d’installation de mini-centrales à énergie solaire à travers le pays, pour une valeur totale de 580 milliards de F. Selon la fiche de présentation du projet, les centrales seront construites dans une cinquantaine de sites, avec une priorité aux zones rurales, fortement dépourvues d’énergie électrique.

Ce projet, financé par des bailleurs de fonds américains et coréens, vise à renforcer les productions d’énergie garanties jusqu’ici par des centrales thermiques et hydro-électriques. « On parle même du premier grand projet énergétique propre du Cameroun », a souligné Jean Youtou Bothe, coordonnateur général des centrales photovoltaïques. La réalisation se fera en deux phases et la première est annoncée pour début novembre 2012, avec le début de la saison sèche. Cette phase du projet, d’une durée d’un an, permettra de produire 100 MW, pour 135 milliards de F d’investissement. Elle concernera sept villes dont Sangmelima, Maroua et Yingui. Au terme du projet, ce sont environ 250 localités qui pourront bénéficier de l’énergie solaire.

Mais comme le dit le coordonnateur général, le groupe Fides Gestion n’est-là que pour produire l’énergie qu’il mettra ensuite à la disposition du Cameroun. D’où la signature d’un contrat d’achat d’énergie, au cours de la cérémonie d’hier, avec Electricity Development Corporation (EDC). Sous le regard de Yaouba Abdoulaye, ministre délégué auprès du ministre de l’Economie, de la Planification et de l’Aménagement du territoire. Une fois l’énergie à sa disposition, EDC pourra l’injecter dans le réseau AES-Sonel, ou la mettre à la disposition des communes, via l’Agence d’électrification rurale. « Cette exploitation va durer ainsi 25 ans, le temps que Fides rentre dans ses investissements. Ensuite, nous allons rétrocéder les infrastructures à l’Etat », explique Jean Youtou Bothe. D’ici cinq ans, toutes les centrales devraient avoir été installées, avec une production annuelle estimée à plus de 145 000 MWh. Mais déjà, le promoteur affirme que sur le terrain, les études de faisabilité sont bouclées.

Source: http://www.cameroon-tribune.cm